Aujourd’hui tous les moyens sont bons pour trouver un emploi. En la matière, les réseaux sociaux sont devenus des outils incontournables. Focus sur les nouveaux leviers du Web social en faveur des demandeurs d’emploi (et des entreprises) et comment ils en tirent parti.
Twitter plébiscité
D’après Twitter lui-même, « 1 utilisateur sur 3 se sert déjà de la plateforme à des fins professionnelles mais pour 83 % d’entre eux, c’est d’abord pour faire de la veille générale ». Une étude publiée le 10 mai 2016 souligne que « 32 % des personnes à l’écoute du marché ont un compte Twitter (dont une forte proportion de cadres) et près de 50 % d’entre elles utilisent l’outil pour réaliser une veille professionnelle ». Il y a plusieurs niveaux de pratiques dans la quête de l’emploi sur cette plateforme, cependant les tweets ou retweets d’offres représentent 39 % des actions des utilisateurs. Mais alors que de nombreux candidats postulent des emplois repérés sur Twitter, la prise de contact « demandeur d’emploi/employeur » en direct y demeure une pratique plus marginale.
Les comptes Twitter des sites traditionnels (Apec, Pôle Emploi, etc.) sont toujours appréciés, tout comme les sites Web d’emploi généralistes, mais certaines entreprises possèdent un compte Twitter dédié à leurs offres et aux métiers, c’est le cas de BNP Paribas, RATP ou encore Orange, entre autres.
Le site de microblogging a fourni les preuves qu’il constitue d’ores et déjà un outil puissant pour l’emploi, ce que confirme l’initiative probante du collectif #i4Emploi.
LinkedIn vs Viadeo
« 60 % des membres LinkedIn sont à l’écoute d’opportunités professionnelles sans être en recherche active d’un nouvel emploi » tandis que « 80 % des candidats sont passifs », un paradoxe pour le numéro un des réseaux sociaux professionnels. Si Viadeo semble plus en retrait (alors qu’il compte tout autant d’inscrits que LinkedIn), c’est que l’activité y est moins importante que chez son concurrent. Le rachat de LinkedIn par Microsoft risque donc de confirmer la domination de la firme californienne…
Du point de vue méthode de recherche d’emploi sur ces plateformes, peu de place est laissée à l’instantanéité : un profil complet avec une ligne éditoriale soignée constitue la base. Le reste est affaire de bonnes pratiques : réseautage, interactions mais aussi publications (l’intérêt de LinkedIn Pulse). Les offres candidats (payantes) et les fonctionnalités avancées de ces deux plateformes (les onglets recrutement, Viadeo Job Advance, LinkedIn Talent Solutions…) sont autant de leviers au service de l’emploi.
Le cas Facebook
On y dénombre de nombreux groupes autour de l’emploi, sur lesquels les membres publient et relaient des offres, des bons plans, des conseils. Il arrive que les internautes publient leur demande d’emploi… et parfois, cela fonctionne. Comme sur Twitter, des pages entreprises sont dédiées au recrutement – l’exemple de la SNCF − et ces dernières ont aussi la possibilité depuis 2015 de publier des offres via un onglet « offres d’emploi ». De plus, dans certains secteurs, des pages Facebook peuvent être consacrées au recrutement.
Toutes ces plateformes sociales n’ont cependant pas détrôné le site Leboncoin, qui est le premier site privé d’emploi en France : 200 000 offres en ligne sur les 500 000 à pourvoir en France à un instant T.
RH 2.0, marque employeur et Web social
La page de l’entreprise est perçue comme un mini-site sur les plateformes LinkedIn, Viadeo ou Facebook : branding, informations pratiques, collaborateurs, actualités de la société, sans oublier les rubriques « carrières » (LinkedIn et Viadeo). C’est pourquoi les professionnels ont intérêt à apporter beaucoup de soin à leur page sociale. La marque employeur de l’entreprise, à l’heure où le collaborateur devient un média à part entière, c’est la différence entre l’expérience promise et l’expérience vécue. Si les entreprises gagnent à soigner leur marque employeur et leur e-réputation, les candidats, eux, veilleront à travailler leur personal branding. Des bonnes pratiques essentielles mais qui peuvent s’avérer délicates à mettre en œuvre à l’heure du temps réel et de la traçabilité.